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ÉVOLUTION DES CONNAISSANCES SUR OMICRON


Depuis quelques semaines, les médias du monde sont focalisés sur la nouvelle trajectoire que semble prendre la pandémie à SARS-CoV2...


Les premiers résultats des travaux scientifiques réalisés sur le « derniers né » de notre coronavirus commencent à être connus et font apparaitre les éléments suivants.

Les multiples mutations qui affectent la protéine « S » de l’enveloppe du virus rendent la liaison avec les récepteurs qui sont situés à la surface de nos cellules beaucoup plus facile et donc renforce fortement la contagiosité de ce variant d’un facteur de deux à trois par rapport au variant « delta » actuellement prédominant.

Ces variations de la protéines « S » sont logiquement de nature à affecter l’efficacité des anticorps monoclonaux (voir notre article à ce sujet) qui ne sont rien d’autres que des anticorps très spécifiques de cette même protéine, mais celle du variant précédent. Il est donc plus que probable que même s’il s’agit de mélange d’anticorps, ceux-ci vont voir leur activité très réduite sur le variant « Omicron ».

La protection par l’immunisation acquise par une infection antérieure ou une double vaccination ancienne (de plus de 5 mois avec une baisse du taux des anticorps et de l’ensemble de la réponse immunitaire) semble insuffisante pour contrer une infection par « Omicron », mais un certain degré de protection vis-à-vis de formes graves persiste probablement, en rapport avec la persistance d’un « souvenir » immunitaire lié à la part cellulaire de la réponse (par opposition à la réponse humorale qui produit les anticorps qui, eux, baissent au fil du temps)

Une immunisation hybride (infection et vaccination) ou la réalisation d’un rappel vaccinal (qui provoque une réascension du taux d’anticorps et un réveil de la réponse cellulaire) apparait suffisamment efficace pour protéger contre la plupart des contaminations et surtout les formes graves de la maladie.

La virulence (l’agressivité, la gravité) du variant « Omicron » ne semble pas supérieure à celle de « delta », voire même inférieure. La mortalité engendrée par ce variant, même si sa diffusion est encore récente (et que la maladie peut se prolonger et être à l’origine d’une mortalité tardive), semble assez faible.

La stabilité dans le temps du variant « Omicron » ne semble pas excellente et quelques sous-variants sont déjà apparus. Il n’est donc pas absolument certain que ce nouveau variant persiste ou qu’il prenne obligatoirement le « leadership » sur « delta » malgré sa plus grande contagiosité. On pourrait même imaginer, selon certains auteurs, une coexistence des deux souches virales.

Dr Jean Bultel
Médecin Fédéral
  Image par PixxlTeufel de Pixabay

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