Nos trois musiciens adhérents
Les Ardoisières à ciel ouvert ont bénéficié, dès le XVe siècle, d'une belle notoriété. D'excellente qualité, l'ardoise de Trélazé a été choisie, par exemple, pour couvrir les toits du château de Chambord. Les ouvriers creusent, au prix d'un travail pénible, plus de trente carrières.
Entre les différents diapositives, présentées par notre « Monsieur Culture », Alain P., animateur de randonnée, se sont distingués, sans une seule fausse note, d'autres adhérents, artistes du groupe musical Ellébore.
Elles-ils nous ont interprété la belle chanson du perreyeux :
C'est un gars, c'est un homme
Pas froid aux yeux
Mais un bon cœur en somme
Qu'il soit d'à-bas
Ou d'à-haut ou compteux
Il a toujours l'esprit droit et joyeux
Soleil ou vent, rien ne peut l'arrêter
C'est un ami fervent de la liberté !
Portrait de Ludovic Ménard
Tout au long de l'Ancien Régime, l'extraction ardoisière se faisait manuellement, avec un début de spécialisation entre les ouvriers de surface (d'à-haut) et les mineurs de fond (d'à-bas). Puis, dès 1830, l'exploitation souterraine de la mine s'intensifie jusqu'à plus de 400 mètres de profondeur.
Les conditions de vie des carriers ou perreyeux étaient précaires (accidents mutilants, schistose...).
Il fallut de longues années d'action syndicale pour obtenir, en 1947, le statut de mineur et la sécurité sociale, grâce à M. Ludovic Ménard.
Une nouvelle main-d’œuvre arrive à Trélazé, originaire de Bretagne.
Sous le Second Empire, une société secrète du nom de Marianne vise à renverser le régime, suite au coup d'État du 2 décembre 1851 orchestré par Louis-Napoléon Bonaparte. Le 26 août 1855, des centaines d'ouvriers des ardoisières se révoltent, pillant la gendarmerie pour s'emparer des armes. Mais l'insurrection tourne court, sans victimes mais avec des centaines d'arrestations dont les responsables furent déportés à Cayenne.
Alain P., notre M. Culture
En juin 1856, la Loire en crue provoqua des ruptures de la levée et l'eau submergea les carrières des ardoisières, provoquant la mort de plusieurs ouvriers et l'arrêt du site. L'empereur Napoléon III, voulant restaurer son image ternie par la répression du mouvement de la Marianne, fit construire une levée qui protège désormais la commune des inondations.
C'est sur cette levée que nous évoluons en marche nordique !
Et tout a une fin : à partir des années 1960, la crise frappe de plein fouet la ville : fermeture de la manufacture d'allumettes et licenciements massifs aux Ardoisières. En mars 2014, le gisement étant épuisé, le groupe Imerys annonce un plan social et la fin de l'exploitation.
