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MESDAMES : ET SI VOUS PRENIEZ SOIN DE VOTRE CŒUR !!!



MESDAMES : ET SI VOUS PRENIEZ SOIN DE VOTRE CŒUR !!!
Si les maladies cardio-vasculaires sont la deuxième cause de mortalité chez les hommes, elles en sont la première chez les femmes. Un éclairage de notre médecin fédéral.
 
En France, chaque jour, plus de 400 personnes (hommes et femmes) font un arrêt cardiaque.  Chaque année, sur 12 0000 victimes d’un infarctus du myocarde, un tiers en décède.
Grâce à l’amélioration de la prise en charge, la mortalité a fortement diminué, mais beaucoup de vies pourraient encore être sauvées, notamment par la généralisation de la formation aux gestes de premiers secours. Or, sept fois sur dix l’arrêt cardiaque survient devant témoins, mais moins de 20 % font les bons gestes. Les maladies cardio-vasculaires sont la deuxième cause de mortalité chez les hommes, mais c’est la première chez les femmes.
 
Explications ? Spécificités ?
La crise cardiaque, comme on l’appelle communément, correspond à une nécrose plus ou moins étendue, suite à l’obstruction d’une artère (coronaire) qui irrigue le cœur.
La chute du débit sanguin entraine la destruction partielle du muscle cardiaque, c’est une urgence absolue justifiant d’appeler le 15.
Le traitement consiste à déboucher l’artère obstruée au plus tôt afin de rétablir l’irrigation du muscle cardiaque.
Bien que la mortalité ait chuté de manière importante (- 70 % en quinze ans), 10 % meurent encore dans l’heure et 15 % dans l’année.
Autant dire qu’il ne faut pas négliger les signes d’alerte et lutter contre les facteurs de risque.
 
La douleur thoracique
Quand on parle d’infarctus on pense spontanément à l’homme de 50-60 ans, sédentaire, fumeur et en surcharge pondérale. Pourtant, les femmes décèdent davantage que les hommes d’une maladie cardio-vasculaire et de plus en plus jeunes.
Le nombre de cas d’infarctus chez les femmes non ménopausées a augmenté de 25 % ces dix dernières années, alors qu’on les pensait protégées par leur statut hormonal.
Chez les femmes, les signes cliniques sont moins évidents : douleur thoracique moins intense, une sensation d’épuisement, un essoufflement inhabituel à l’effort, des nausées.
 
Retard de diagnostic
Quand une femme présente un symptôme d’infarctus, l’entourage met en moyenne une heure de plus que pour un homme avant d’appeler le 15. Aux urgences, il y a encore une heure de retard pour la prise en charge par un cardiologue.
 
Particularités épidémiologiques
  • la vulnérabilité au tabac,
  • l’association tabac pilule,
  • les artères coronaires sont plus fines que chez l’homme,
  • des règles précoces sont corrélées à un syndrome métabolique lui-même entrainant plus de risque de souffrir d’une maladie cardio-vasculaire,
  • les contraceptifs de type éthinylestradiol ou la survenue dans les antécédents d’une crise d’éclampsie (HTA pendant la grossesse) multiplient le risque d’infarctus,
  • les oubliées de la prévention,
  • les essais thérapeutiques sont réalisés chez les hommes.
     
    Corriger les a priori
    Les maladies cardio-vasculaires concernent davantage les hommes. Ce type d’a priori biaise notre approche de beaucoup de maladies. La réalité : 56 % des femmes meurent de maladies cardio-vasculaires contre 46 % des hommes.
     
    Changer ses habitudes
    Prévenir le risque d’infarctus suppose de modifier son mode de vie. Trois gros efforts s’imposent :
  • Arrêter de fumer (3 à 4 cigarettes multiplient par trois le risque d’accident cardio-vasculaire). Cinq ans est la durée de sevrage tabagique au-delà de laquelle le risque d’infarctus d’un ancien fumeur rejoint celui de la population générale.
  • Se nourrir de façon équilibrée en privilégiant les fruits, les légumes, le poisson, les viandes blanches tout en réduisant les graisses, le sucre, le sel et l’alcool.
  • Lutter contre la sédentarité et pratiquer une activité physique régulière de type endurance et adopter les « 10 règles d’or » du Club des cardiologues du sport.
http://www.clubcardiosport.com/regles-d'or/affiche/regle-d-or-affiche01.html
 
Dr Michel Trégaro, Médecin Fédéral

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