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LE SOLEIL : UN AMI DONT IL FAUT SE MÉFIER


Toutes les études s’accordent pour affirmer les effets bénéfiques de l’activité physique sur la santé et, notamment, sur la prévention des cancers. Les preuves sont formelles.
Cependant, un article publié dans une revue australienne nous interpelle car on peut y lire que si les personnes physiquement actives ont moins de risque de développer un cancer que les sédentaires, elles ont en revanche plus de cancers de la peau !


Ce sur-risque est lié au fait que les personnes actives ont davantage d’activités extérieures que les autres et sont, de ce fait, plus exposées au soleil.

Notre étoile, vénérée comme un dieu dans l’Antiquité, est fort appréciée de nos jours. Nous l’attendons (vivement l’été), nous l’espérons (pourvu qu’il fasse beau dimanche), nous la recherchons (nous irons en vacances dans le sud).

Le soleil nous comble de ces bienfaits qui sont indéniables :
Il favorise la sécrétion d’endorphines et de sérotonine, ce qui améliore le moral, la forme.
Il renforce la synchronisation du rythme veille-sommeil.
Il suscite la synthèse par la peau de la vitamine D, indispensable pour notre squelette et dont les apports alimentaires sont insuffisants.

Mais à côté de ces vertus, le rayonnement solaire a des effets nocifs :
Il accélère le vieillissement de la peau par la production de radicaux libres responsables du stress oxydatif, véritable « rouille » de nos organes. Cela se traduit surtout par des rides et des taches pigmentées (lentigo actinique que certains appellent fleurs de cimetière) ou dépigmentées (hypo mélanose en goutte).
Les rayons ultra-violets (UVA, UVB et UVC) contenus dans son spectre sont des cancérogènes avérés, même à des doses insuffisantes pour provoquer des coups de soleil.
Il génère la cataracte (opacification du cristallin) et peut provoquer des atteintes de la rétine.
Il est responsable de phénomènes de photosensibilisation, réaction cutanée en présence de médicaments absorbés ou appliqués en pommade.

Les cancers de la peau sont classés en trois catégories :
Les carcinomes basocellulaires, les carcinomes épidermoïdes, et les mélanomes qui sont les plus redoutables. Ces derniers représentent un problème de santé publique car leur incidence a triplé depuis vingt ans, atteignant 12 000 cas par an en France. La mode des cabines de bronzage est en partie responsable de cette inflation considérable.

En conséquence, il serait stupide de gâcher les effets bénéfiques si nombreux de l’activité physique, donc des mesures de précaution doivent être prises par tous lors de toute activité extérieure :
La meilleure protection est vestimentaire : porter des vêtements longs et recouvrants, ainsi qu’un chapeau ou une casquette protégeant les oreilles et le cou (casquette saharienne).
Porter des lunettes enveloppantes norme CE catégorie 3 ou 4 pour protéger l’œil sous tous les angles ou, si vous avez des problèmes de vue, préférez les lunettes de bateau.
Éviter l’exposition aux heures les plus à risque, à savoir 12 h – 16 h, surtout du 1er mai au 31 août.
Se méfier des surfaces réfléchissantes (sable même sous un parasol, neige, eau).
Savoir qu’un vêtement mouillé devient perméable aux rayons et que ceux-ci pénètrent à 1 mètre sous l’eau.
Être vigilant en cas de temps nuageux car les rayons traversent les nuages ; ne perdons pas de vue que la région de France où l’incidence des mélanomes est la plus élevée est la Bretagne, qui sans offenser nos amis armoricains, n’est pas la région la plus ensoleillée de France.
Ne pas fréquenter les cabines de bronzage qui, contrairement à ce que l’on prétend, ne préparent pas la peau à l’exposition solaire.
Surveillez régulièrement votre peau et consultez au moindre doute.
Pensez à vos petits-enfants qui sont plus vulnérables que les adultes et dont la peau conserve la mémoire des rayonnements passés.

Pour pallier l’insuffisance en vitamine D, demandez à votre médecin de vous prescrire une ampoule tous les trois mois.

Les crèmes solaires
Elles ne se substituent pas aux mesures de protection vestimentaire mais viennent en complément. De même, elles n’autorisent pas une prolongation de l’exposition au soleil.

Il faut choisir un produit dont l’indice de protection est élevé (50 est l’idéal, le terme « écran total » étant trompeur et abusif car une proportion non négligeable de rayons UV pénétrera de toute façon). On peut utiliser une crème pour le visage, un lait pour le corps, un stick pour les lèvres.

Les crèmes solaires doivent être appliquées 30 minutes avant l’exposition afin qu’elles pénètrent dans la peau. L’application doit être renouvelée toutes les deux à trois heures ainsi qu’après une baignade ou une transpiration abondante, même si elles sont déclarées « résistantes à l’eau ».
La quantité appliquée doit être suffisante, soit environ deux cuillerées à café pour l’ensemble tête, cou, bras et deux cuillerées à soupe pour tout le corps lorsque l’on est en maillot de bain.

Il faut bien lire l’étiquette pour respecter la date de péremption, la durée de validité étant souvent de un à deux ans. Le produit doit être conservé à l’abri de la chaleur.

Dr Claude Paumard, médecin régional des Pays de la Loire

Image par Terri Cnudde de Pixabay

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