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LA MALADIE DU FOIE GRAS


La « maladie du foie gras » est une maladie fréquente, en forte augmentation dans les pays industrialisés. Cette « stéatopathie métabolique », appelée par les anglo-saxons NAFLD (non-alcoholic fatty liver disease) affecte de plus en plus de patients dans nos pays occidentaux et en Asie.
Aux États-Unis, le coût de cette maladie est estimé à 100 milliards de dollars par an et elle est en passe de devenir la première cause de transplantation hépatique, du fait de la destruction du foie.


La progression de cette épidémie mondiale est spectaculaire et suit la courbe ascendante de l’obésité et du diabète. L’explication tient aux habitudes de vie moderne, notamment la sédentarité et l’alimentation déséquilibrée, riche en sucres ajoutés.

À quoi correspond cette maladie ?
Il s’agit d’une infiltration diffuse du foie par de la graisse qui s’accumule progressivement. Chez la majorité des gens, la maladie est stable, mais environ 20 % vont évoluer vers le stade suivant, celui de NASH (non-alcoholic steatosis hepatitis) beaucoup plus grave, caractérisé par une hépatite, c’est-à-dire une inflammation du foie.
Parmi ces patients, certains vont développer une fibrose, sorte d’induration du foie ou cirrhose, même en l’absence de consommation alcoolique ! D’autres développeront un cancer du foie, appelé carcinome hépato-cellulaire, sans obligatoirement passer par le stade de cirrhose.

Qui est à risque ?
Cette maladie fait souvent partie de ce que l’on appelle le syndrome métabolique, caractérisé par un ou plusieurs signes suivants : tension artérielle élevée, tour de taille élevé, taux de HDL (« le bon cholestérol ») bas, et glycémie élevée (sucre dans le sang).
L’obésité est presque toujours associée, mais c’est davantage l’accumulation de graisses dites ectopiques (dans les organes, autour du cœur, des reins, des intestins et bien sûr dans le foie) qui est en cause, que la graisse stockée sous la peau. Cette graisse interne provoque une tendance au diabète.
On sait que l’obésité est un facteur de risque de nombreux cancers mais il semble, à la lumière d’études récentes, que c’est plus la stéatose hépatique (le foie gras) que l’obésité elle-même qui est en cause. C’est notamment le cas des cancers du côlon, de l’utérus, de l’estomac. Rappelons que le tour de taille ne doit pas dépasser 88 cm chez la femme et 102 cm chez l’homme.

Comment la dépister ?
La maladie est silencieuse, indolore et c’est le médecin, devant un patient « bon vivant » avec un bon tour de taille, qui va prescrire le dosage des enzymes hépatiques (transaminases, gamma-GT). En l’absence d’excès d’alcool, le diagnostic sera évoqué et une échographie, voire une IRM, précisera le degré d’infiltration graisseuse. D’autres examens, destinés à rechercher une fibrose, peuvent être demandés (fibrotest, fibroscan, élastométrie impulsionnelle).

Comment la traiter ?
Il n’existe pas de traitement médicamenteux, mais trois mesures sont à prendre :
Perdre du poids ; on estime qu’une perte de 10 % du poids est suffisante pour éliminer la surcharge graisseuse. Il faut donc réduire l’apport calorique et au besoin, se faire aider par un médecin nutritionniste.
Adopter un régime méditerranéen, et ainsi rééquilibrer son alimentation au profit des fruits et légumes, en réduisant les graisses animales et surtout les sucres simples, rapides et ajoutés, la bière et l’alcool en général. Cette maladie est d’ailleurs aussi appelée « maladie du soda », ce qui rend bien compte du mécanisme de transformation des sucres simples en graisse par le foie.
Pratiquer une activité physique régulière de 30 mn par jour, 5 jours par semaine, qui permet de consommer les graisses accumulées.

Dr. Claude Paumard, médecin régional des Pays de la Loire

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