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L’IMMUNITÉ : TOUT UN SYSTÈME !


Les fonctions du corps humain sont souvent associées à des organes identifiés : le cœur pompe, les poumons oxygènent. Pour l’immunité, c’est différent : on parle plutôt de système immunitaire, car la fonction est associée à des localisations anatomiques multiples avec pas moins de six sites : les ganglions et le tissu lympathiques, la rate, les amygdales, le thymus et la moëlle osseuse.
De nombreuses substances chimiques sont produites par des cellules diverses, ce qui rend le système encore plus compliqué et explique qu’on n’ait pas un « marqueur » unique qui permet de connaître notre état immunitaire, comme le sucre pour le métabolisme ou l’urée pour les reins.


À quoi sert le système immunitaire ?
Le système immunitaire est un système de veille servant à nous protéger d’une foule d’agressions dont les plus connues sont les infections, mais ce sont loin d’être les seules. 
 
Comment ça marche ?
Il existe deux types d’immunité : l’immunité innée et l’immunité acquise.

- L’immunité innée, présente dès la naissance, permet une réaction immédiate contre l’agression, avec la mise en jeu de la ligne de défense externe (peau et muqueuses surtout ; le virus du Covid entre par le nez, la grippe aussi) et interne (plusieurs types de cellules et de substances chimiques).
 
> L’immunité innée comporte une composante inflammatoire toujours présente, au point d’entrée (la rougeur, le gonflement, la douleur et la chaleur) et aussi au niveau de l’organisme (fièvre en particulier).
L’IMMUNITÉ : TOUT UN SYSTÈME !

- L’immunité acquise au cours de la vie (ou « adaptative ») peut agir de deux manières : production d’anticorps par les lymphocytes B (en quelques jours si l’agresseur est déjà connu, plus longtemps lors d’un premier contact) et l’attaque directe de l’agresseur par des lymphocytes T. Elle est ciblée sur un agresseur identifié appelé antigène.
 
> L’organisme peut alors produire un anticorps pour la détruire. L’anticorps se lie spécifiquement à l’antigène, à la manière d’une clé adaptée à une serrure : si on a la grippe, l’immunité va s’attaquer au virus de la grippe et pas un autre.
L’IMMUNITÉ : TOUT UN SYSTÈME !

L’immunité n’échappe pas à la règle du vieillissement (immunosénescence) : le vieillissement immunitaire est associé à une plus forte fréquence de l'apparition d'infections, de cancers et de maladies auto-immunes. Il est notablement ralenti par l’activité physique.

Comment améliorer son immunité

- Immunité et activité physique (AP)
Si tout le monde connaît les effets bénéfiques de l’activité physique sur le cœur ou les poumons, on sait moins que l’activité physique renforce notablement l’immunité. Mais, sans surprise, l’excès de sport entraîne une baisse de l’immunité. Les travaux les plus récents montrent bien que l’AP diminue la fréquence des cancers, peut-être en partie par un renforcement de l’immunité.

- Immunité et nutrition : le retour du bon sens
Il n’y a pas de substances miracles. Comme souvent en nutrition, ce sont les carences qui créent des problèmes. La solution est donc une alimentation équilibrée, diversifiée, apportant (modérément) de tout. Mais pourquoi pas (sans excès) consommer le thé vert, l'ail, les épinards, le gingembre, le chocolat noir, le miel, le yaourt, les agrumes, les fruits secs, le curcuma, les céréales complètes, et j’en oublie sûrement.

Quand le système se dérègle
Comme tout système régulé, il peut se dérégler.

Exagération des défenses : les allergies
L’allergie est une hypersensibilité de l’organisme à des substances, généralement inoffensives et présentes dans l'environnement.

Immunité et cancer : l’immunothérapie, la bonne nouvelle la plus récente.
On détruit des cellules cancéreuses tous les jours grâce à l’immunité qui veille. Parfois, les cellules cancéreuses arrivent à endormir l’immunité et à proliférer. Des nouveaux médicaments arrivent à remettre en route l’immunité contre des cancers identifiés, avec des résultats meilleurs que la traditionnelle chimiothérapie.

Le choc septique
L’immunité s’emballe, dépasse son objectif initial lors de certaines infections et met en jeu le pronostic vital par la survenue du choc septique.

Les maladies auto-immunes
Le système immunitaire se met à « attaquer » l'organisme qu'il doit normalement protéger. Ces maladies peuvent toucher un seul organe (la thyroïde ou le pancréas dans le diabète précoce) ou donner des maladies inflammatoires qui touchent plusieurs organes (par exemple, sclérose en plaque et polyarthrite rhumatoïde). Elles sont très nombreuses et touchent environ cinq millions de personnes en France. On ne connaît pas complètement leur mécanisme, même si la recherche avance…

Les médicaments actifs sur le système immunitaire

Les vaccins
À tout seigneur tout honneur, les vaccins ont occupé une place à part dans notre société avec des débats houleux dans lesquels nous ne rentrerons pas… On vaccine surtout contre les infections (bactéries comme le tétanos, virus comme la grippe et le Covid-19, parasites : on cherche désespérément un vaccin vraiment efficace contre le paludisme, la maladie qui a tué probablement le plus d’humains). Certains vaccins permettent d’éradiquer la maladie, comme cela a été le cas pour la variole. Tous ne protègent pas totalement contre la maladie, mais diminuent la fréquence des formes graves, comme les vaccins contre le Covid-19. 

Une autre application est en train de naître : les vaccins anticancéreux. Ils agissent soit préventivement en agissant contre des virus liés à l’apparition de certains cancers (cancer du col de l’utérus), soit comme traitement en stimulant l’immunité anti-cancéreuse.

Le contrôle du système immunitaire
Hormis dans le diabète de type 1 où il s’agit de remplacer l’insuline manquante, le traitement des maladies auto-immunes vise globalement à contrôler et réduire la réponse immunitaire et l’inflammation. Les corticoïdes, de par leur effet anti-inflammatoire, sont le traitement le plus répandu, mais peuvent avoir des effets nocifs à long terme. Des immunosuppresseurs « classiques » (cyclosporine), connue aussi pour prévenir les rejets de greffe, ou plus récents (biothérapies) sont également administrés, mais engendrent une sensibilité plus ou moins accrue aux infections.

En conclusion
Certes, il existe des progrès dans la connaissance et le traitement des maladies mettant en jeu l’immunité. Mais cela ne doit pas masquer l’importance primordiale de l’hygiène de vie, avec au premier plan l’activité physique.
 
Dr Alain Lepape, médecin FFRS du Rhône

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