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IMPACT DU NUTRI-SCORE SUR LES PRODUITS TRANSFORMÉS


Selon l’article publié sur le site pourquoidocteur.fr, les scores sur les produits transformés forcent les industriels à proposer de meilleures recettes.

Les consommateurs ont un rôle à jouer en privilégiant les aliments sains avec des bonnes notes. Cela incite les fabricants à améliorer les qualités nutritives des produits qu’ils vendent.



L’ESSENTIEL
- Les produits avec un système de notation changent leur composition avec le temps, pour améliorer leur score et conserver l'affection des consommateurs.
- Les systèmes de notation des industriels font flancher les marques, qui finissent par réduire les teneurs en sucre, en sel ou en gras de leurs produits.

Choisir de mettre des aliments dans son caddie, c’est un acte militant. C’est ainsi que l’on peut schématiser l’étude menée par les universités de Melbourne, d’Auckland et du George Institute for Global Health (Australie). Elles ont analysé les qualités nutritionnelles des produits vendus en supermarchés et se sont rendu compte que les systèmes de classement sur les aliments faisaient la différence sur la façon dont les industriels formulaient leurs produits. Les résultats de leur étude ont été publiés le 20 novembre 2020 dans la revue Plos Medicine.

En Australie, les informations nutritionnelles sont obligatoires au dos des aliments emballés. Depuis 2014, les autorités ont également fait accepter le Health Star Rating (HSR), l’équivalent de notre Nutri-Score, qui attribue aux aliments une note allant de zéro à cinq étoiles. Toutefois, comme pour le Nutri-Score, cet indice reste facultatif. 

Des scores légèrement plus positifs
Pour se rendre compte des bienfaits de ce système, les chercheurs ont suivi les informations nutritionnelles de 58 905 produits alimentaires afin de voir si le HSR entraînait des changements dans la composition des produits. A l’aide de l’échelle de calcul du HSR, ils ont également noté les produits qui n’étaient pas étiquetés afin de faire une comparaison. 

Les produits possédant le HSR avaient entre 6,5 et 10,7 % plus de chance d’avoir un score meilleur que les produits similaires qui ne présentaient pas d’étiquetage. Ainsi, les produits avec le HSR avaient une teneur en sel réduite de 4% par rapport à la concurrence et possédaient 2,3 % de sucre en moins que les autres. 

De même, depuis l’instauration de ce système, les produits avec un score moyen compris en 0,5 et 1,5 étoile (soit un score très mauvais) ont fait des changements minimes, avec une réduction de 14 kj d’énergie pour 100 g, tandis que les produits avec des scores de quatre ou cinq n’ont rien changé à leur composition. 

Un moyen de pression des consommateurs
“Si les étiquettes étaient obligatoires, les changements pourraient être beaucoup plus importants, car l'adoption du HSR par les produits les plus malsains était inférieure à la moitié de celle des produits les plus sains”, indique Laxman Bablani, chercheur à l’université de Melbourne et auteur principal de l’étude. 

En 2019, environ 15 % des produits ayant obtenu deux étoiles portaient un label HSR dans les deux pays, contre plus de 35 % de ceux ayant obtenu quatre étoiles et plus. Pourtant, une plus grande systématisation de cette classification pourrait de bonnes habitudes alimentaires, aussi bien chez les consommateurs que chez les professionnels de l’agroalimentaire.

“Les fabricants ne sont guère incités à étiqueter volontairement les aliments malsains, déplore Tony Blakely, professeur à l’université de Melbourne et co-auteur de l’étude. Si c'était obligatoire, la qualité des aliments emballés s'améliorerait et les consommateurs pourraient éventuellement faire de meilleurs choix en matière d'aliments sains et malsains.”

En effet, les consommateurs ont leur carte à jouer dans cette course aux produits plus sains. Chez nous, le Nutri-Score, pourtant décrié par les industriels au départ, a fini par se faire une place sur les produits, au point de devenir un argument commercial que les professionnels mettent parfois eux-mêmes en avant. Notons également la manière dont des applications mobiles comme Yuka ont réussi à inciter les industriels à revoir leur copie sur certains produits, les jambons nitrités en tête.

Un article de David Ravier à retrouver sur le site pourquoidocteur.fr.

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