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DIABÈTE ET ACTIVITÉ SPORTIVE


« Le » diabète, ce sont « des » maladies métaboliques qui entraînent une augmentation prolongée de la glycémie (taux de sucre dans le sang). Chez les seniors, le plus fréquent est le diabète de type 2 (DT2), causé par un défaut de sécrétion ou d’utilisation de l’insuline.


Bénéfices attendus des activités physiques régulières chez les diabétiques

Des activités physiques régulières entrainent chez les diabétiques les mêmes bénéfices que ceux qui sont obtenus chez tout le monde.

En plus, il existe des bénéfices spécifiques : 
Amélioration de la sensibilité à l’insuline et amélioration de la tolérance au glucose.
Au cours du temps : endurance et renforcement musculaire améliorent l’hémoglobine glyquée, la pression artérielle, l’indice de masse corporelle (IMC) la masse grasse viscérale et le profil lipidique (cholestérol, triglycérides…). 
Chez les patients diabétiques, on observe une réduction de 25 à 30 % du risque de survenue des complications microvasculaires et des maladies cardio-vasculaires. 
Chez les patients DT2 traités par insulinothérapie, réduction des besoins en insuline. 
Chez les patients DT2 mal équilibrés (hémoglobine glycquée HbA1c trop haute), baisse du taux d’HbA1c plus importante que chez les DT2 bien équilibrés. 
Chez les patients pré-diabétiques, réduction de 30 à 50 % du risque de développer un DT2. 
 
Ces bénéfices sont obtenus pour des activités d’intensité modérée à élevée, mais aussi pour des activités de faible intensité (comme la marche lente ou le jardinage) ; la durée et la quantité totale d’énergie dépensée comptent davantage que l’intensité de l’activité. 

Conseils pour l’activité physique

Tous les sports peuvent être pratiqués par les diabétiques, sous réserve d’adapter l’alimentation et le traitement, de surveiller sa glycémie avant, pendant et après l’activité. Les activités doivent être choisies en fonction du plaisir qu’elles apportent, de leurs bénéfices attendus et d’éventuelles contre-indications.
Une consultation médicale annuelle, avec bilan cardio-vasculaire et avis du diabétologue, est recommandée, même pour des activités d’intensité modérée.
 
Précautions à prendre
Formez-vous, apprenez à gérer votre alimentation en fonction de l’activité à venir.
Surveillez votre glycémie si vous avez le matériel nécessaire.
Ayez sur vous (avec le passeport santé de la FFRS, par exemple) une carte de diabétique (Fédération française des diabétiques).

Avant de commencer une activité :
Vérifiez que vos chaussures sont appropriées, avec des semelles orthopédiques si besoin.
Planifiez repas, collations et prises de médicaments.
Prévoir de l’eau et de quoi vous resucrer en cas d’hypoglycémie.
On peut aussi conseiller (sans obligation) aux patients DT2 de pratiquer leur activité après le repas, afin de limiter l’hyperglycémie causée par le repas. 
Les débuts peuvent être difficiles, commencez par des activités douces et courtes. Vous augmenterez progressivement. Toute activité régulière, même peu intense, a un effet bénéfique.

Pendant et après l’activité :
Restez à l’écoute de votre corps.
N’oubliez pas de boire.
Inspectez vos pieds avant et après, pour détecter toute ampoule ou autre blessure.
 
Contre-indications : 
Diabète mal équilibré avec glycémie >2,5g/l au moment de débuter l’activité.
Évitez les activités d’intensité élevée et les blocages respiratoires en cas de rétinopathie sévère, traitement au laser récent, neuropathie affectant le système nerveux autonome, atteinte rénale sévère, hypertension artérielle non contrôlée.
Un mal perforant plantaire est une contrindication temporaire mais absolue à toute activité des deux membres inférieurs ; ne travailler que les membres supérieurs.

Hypoglycémie ? Que faire ?

L’hypoglycémie est le principal incident qui peut survenir au cours de l’activité. Elle survient lorsque le taux de glucose dans le sang est trop bas, < 0,7 g/l. Elle peut se manifester de différentes façons : transpiration, pâleur, sueurs, tremblements, sensation de fringale douloureuse, comportement inhabituel (nervosité, irritabilité...), vision floue, fatigue subite avec « jambes en coton »… Il faut savoir que certains médicaments empêchent le sujet de ressentir ces symptômes.
Non traitée, elle peut évoluer vers un coma et la mort. 
 
L’hypoglycémie peut être favorisée, chez un diabétique, par un repas non pris, retardé ou insuffisant, certains traitements antidiabétiques, une dose d’insuline mal adaptée à l’activité, un verre d’alcool…et déclenchée par l’activité physique.
 
Que faire ?
- Arrêter toute activité physique.
- « Resucrer » avec 15 g de sucre rapide, soit 3 sucres, ou 3 bonbons, ou 1 pâte de fruits, ou 1 briquette de jus de fruit (pas light !), ou 1 berlingot de lait concentré sucré.
- Si la personne dispose d’un matériel d’analyse, vérifier la glycémie.
- Attendre que la glycémie remonte à 1,30g/l.
- Ou attendre 30 mn, en donnant un sucre lent (féculent) pour éviter la récidive avant de reprendre l’activité physique.
 
En somme, les mécanismes d’utilisation du glucose, l’activité de l’insuline sont différents selon le type de diabète et les traitements. Mais quel que soit le mécanisme du diabète, l’activité physique (et/ou le sport) est un des quatre piliers thérapeutiques (alimentation + activités physiques + traitements médicamenteux et soins + psychologie). 
Le mieux est que chaque diabétique se forme sur son diabète et apprenne à le gérer du mieux possible. 

Dr Claude Hohn
Médecin régional Auvergne-Rhône-Alpes
Image par stanias de Pixabay

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