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DES TESTS À DOMICILE POUR LA COVID-19


La Haute autorité de santé (HAS) vient d’émettre le 16 mars dernier, pour la première fois, un avis favorable à la mise sur le marché français d’autotests rapides permettant à chacun (pour le moment les plus de 15 ans) de détecter l’éventuelle présence du virus SARS-CoV-2.
Ces autotests sont déjà autorisés et le plus souvent en vente libre en Allemagne, en Autriche, aux Pays-Bas, aux États-Unis (depuis le 15 décembre 2020), au Royaume-Uni et au Japon.
Un arrêté ministériel devrait préciser les conditions de leur diffusion dans notre pays au cours de la semaine du 29 mars.


Il s’agit donc d’un test antigénique qui recherche la présence de traces du virus dans l’organisme et, dans le cas présent, dans les voies aériennes supérieures.

En pratique, ce test permet de réaliser en totale autonomie un prélèvement nasal avec un écouvillon (équivalent d’un coton-tige mais un peu plus épais) qu’il faut enfoncer dans les narines à une profondeur d’environ 3 à 4 cm (donc moins agressif que le prélèvement pour la RT-PCR traditionnelle), lui faire effectuer au moins cinq rotations puis le plonger dans une solution liquide. Ensuite, une goutte de celle-ci devra être déposée sur la plaquette réactive (type test de grossesse), qui donnera le résultat en lecture directe en 30 minutes.

Ces tests seront disponibles en pharmacie (et peut-être dans un avenir proche en hypermarché).
Leur tarif n’est pas fixé (coût le plus souvent évoqué : de 5 € l’unité à près de 15 € les 5 tests) et aucune décision n’est prise quant à leur remboursement par l’assurance maladie (une prise en charge à 100 % est cependant à l’étude avec un avis positif de l’HAS).

Lorsqu’un test s’avère positif, que des symptômes soient présents ou non, il est indispensable de le confirmer par un prélèvement traditionnel de type RT-PCR.
 
L’intérêt de ces techniques qui s’adressent bien sûr préférentiellement à la sphère privée (en particulier avant les réunions amicales ou familiales) repose sur leur rapidité, leur simplicité de réalisation et leur disponibilité, mais il faut bien prendre en considération leurs performances (en particulier sur les sujets asymptomatiques) qui reposent sur leur sensibilité et leur spécificité :
 
La sensibilité est la capacité à détecter correctement un cas positif. Si elle est insuffisante, le risque est d’obtenir un résultat négatif alors que la personne est positive (on parle alors de « faux négatif »).
La spécificité est la capacité à diagnostiquer un cas négatif et si elle n’est pas bonne, c’est donc de déclarer une personne positive alors qu’elle est négative. On est alors en présence d’un « faux positif », qui dans le cas présent n’a pas de conséquences majeures car corrigé par le test RT-PCR classique, réalisé obligatoirement en confirmation.

La plupart des tests ont une assez bonne spécificité mais la sensibilité est parfois insuffisante et c’est pourtant cette qualité qui est recherchée pour le dépistage des cas positifs de Covid. L’HAS précise qu’aucune autorisation de mise sur le marché ne sera délivrée avec une sensibilité inférieure à 80 %. La répétition des tests dans les populations à risques devrait néanmoins permettre d’atténuer les problèmes de sensibilité des autotests.
 
Les tests salivaires, autorisés depuis février par l’HAS, nécessitent toujours l’intervention d’un laboratoire de biologie (avec un délai le plus souvent de 24 heures pour les résultats) et trouvent surtout leur intérêt lorsque les prélèvements nasopharyngés profonds sont difficiles, voire impossibles donc surtout chez l’enfant, malgré une sensibilité un peu moins bonne que la voie nasale. Des autotests salivaires existent et sont autorisés dans d’autres pays du monde, mais pas encore en France.
 
Dr Jean Bultel
Médecin fédéral
 
Image 1 :  Dronepicr / Flickr

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