Les pouvoirs publics ont instauré il y a quelques années un dépistage organisé de deux types de cancer (celui du sein et celui du côlon) et plus récemment du cancer du col de l’utérus.
La caractéristique commune à ces trois localisations de cancer est qu’un dépistage précoce permet d’obtenir une guérison complète dans la grande majorité des cas.
Pour le cancer du sein, les femmes de 50 à 74 ans reçoivent tous les deux ans une invitation à se rendre chez un radiologue agréé. Une mammographie, éventuellement couplée à une échographie, dont le coût est pris en charge à 100 %, est réalisée. La mammographie fera l’objet d’une double lecture par un second radiologue. Au-delà de 74 ans, les femmes cessent de recevoir ce courrier d’invitation et sortent du dispositif de dépistage organisé. Beaucoup d’entre elles se croient alors dispensées de poursuivre les mammographies, pensant que c’est désormais inutile.
Tant que les femmes sont en bonne santé, elles doivent continuer le dépistage dans le cadre du dépistage individuel car un quart des cancers du sein se déclarent après l’âge de 75 ans ; le pronostic est souvent meilleur car les tumeurs sont souvent moins agressives que chez les jeunes. Les clichés de mammographie ne font pas l’objet, dans ce cas, de double lecture mais la faible densité de l’architecture des seins rend l’interprétation plus facile.
Pour le cancer du côlon, le principe est le même et s’adresse aux femmes et aux hommes de 50 à 74 ans. Les personnes concernées doivent réclamer à leur médecin ou à leur pharmacien un kit de prélèvement de selles. Grâce à un test immunologique, la présence de sang est détectée. En cas de positivité du test, une colonoscopie est indiquée à la recherche d’une lésion qui, le plus souvent, est un polype dont on procédera à l’ablation lors de l’examen. Ces polypes, non traités, peuvent dégénérer en cancers dans les années qui suivent. Selon leur nature une surveillance coloscopique sera nécessaire tous les trois ans ou tous les cinq ans et le dépistage par kit devient, de ce fait, inutile.
Les personnes qui ont des antécédents familiaux de cancer du côlon ne sont pas concernées par ce dépistage par kit, car elles doivent d’emblée subir une coloscopie. Comme pour le cancer du sein, l’âge de 74 ans n’est pas un couperet et l’on doit poursuivre à titre individuel ce geste de dépistage.
Le dépistage du cancer du col de l’utérus est réalisé par le frottis selon des modalités qui varient en fonction de l’âge. De 25 à 29 ans, on doit pratiquer un frottis à la recherche de cellules anormales et de 30 à 65 ans, on recherche la présence du virus HPV, responsable de l’immense majorité des cancers du col.
Là encore, l’âge de 65 ans ne saurait être une limite et l’on incite les femmes à poursuivre cette surveillance tous les trois ans.
Le cancer du poumon, dont on connaît la gravité, fera vraisemblablement l’objet dans les années qui viennent d’un dépistage chez les fumeurs (actifs ou sevrés depuis moins de dix ans) de 50 à 74 ans. La technique préconisée est le scanner « basse dose » qui sera réalisé deux années de suite puis tous les deux ans. Il semble que cet examen sera proposé aux fumeurs ayant fumé plus de cinq cigarettes par jour pendant vingt-cinq ans ou dix par jour pendant trente ans. Certains pays ont déjà initié ce protocole.
En conclusion, les limites d’âge fixées par les pouvoirs publics dans le cadre des dépistages organisés sont arbitraires et ne doivent pas nous exonérer de poursuivre ces examens à titre individuel après 74 ans, d’autant que la prise en charge financière est assurée.
Parlez-en à votre médecin.
Dr Claude Paumard,
Médecin régional des Pays de la Loire
La caractéristique commune à ces trois localisations de cancer est qu’un dépistage précoce permet d’obtenir une guérison complète dans la grande majorité des cas.
Pour le cancer du sein, les femmes de 50 à 74 ans reçoivent tous les deux ans une invitation à se rendre chez un radiologue agréé. Une mammographie, éventuellement couplée à une échographie, dont le coût est pris en charge à 100 %, est réalisée. La mammographie fera l’objet d’une double lecture par un second radiologue. Au-delà de 74 ans, les femmes cessent de recevoir ce courrier d’invitation et sortent du dispositif de dépistage organisé. Beaucoup d’entre elles se croient alors dispensées de poursuivre les mammographies, pensant que c’est désormais inutile.
Tant que les femmes sont en bonne santé, elles doivent continuer le dépistage dans le cadre du dépistage individuel car un quart des cancers du sein se déclarent après l’âge de 75 ans ; le pronostic est souvent meilleur car les tumeurs sont souvent moins agressives que chez les jeunes. Les clichés de mammographie ne font pas l’objet, dans ce cas, de double lecture mais la faible densité de l’architecture des seins rend l’interprétation plus facile.
Pour le cancer du côlon, le principe est le même et s’adresse aux femmes et aux hommes de 50 à 74 ans. Les personnes concernées doivent réclamer à leur médecin ou à leur pharmacien un kit de prélèvement de selles. Grâce à un test immunologique, la présence de sang est détectée. En cas de positivité du test, une colonoscopie est indiquée à la recherche d’une lésion qui, le plus souvent, est un polype dont on procédera à l’ablation lors de l’examen. Ces polypes, non traités, peuvent dégénérer en cancers dans les années qui suivent. Selon leur nature une surveillance coloscopique sera nécessaire tous les trois ans ou tous les cinq ans et le dépistage par kit devient, de ce fait, inutile.
Les personnes qui ont des antécédents familiaux de cancer du côlon ne sont pas concernées par ce dépistage par kit, car elles doivent d’emblée subir une coloscopie. Comme pour le cancer du sein, l’âge de 74 ans n’est pas un couperet et l’on doit poursuivre à titre individuel ce geste de dépistage.
Le dépistage du cancer du col de l’utérus est réalisé par le frottis selon des modalités qui varient en fonction de l’âge. De 25 à 29 ans, on doit pratiquer un frottis à la recherche de cellules anormales et de 30 à 65 ans, on recherche la présence du virus HPV, responsable de l’immense majorité des cancers du col.
Là encore, l’âge de 65 ans ne saurait être une limite et l’on incite les femmes à poursuivre cette surveillance tous les trois ans.
Le cancer du poumon, dont on connaît la gravité, fera vraisemblablement l’objet dans les années qui viennent d’un dépistage chez les fumeurs (actifs ou sevrés depuis moins de dix ans) de 50 à 74 ans. La technique préconisée est le scanner « basse dose » qui sera réalisé deux années de suite puis tous les deux ans. Il semble que cet examen sera proposé aux fumeurs ayant fumé plus de cinq cigarettes par jour pendant vingt-cinq ans ou dix par jour pendant trente ans. Certains pays ont déjà initié ce protocole.
En conclusion, les limites d’âge fixées par les pouvoirs publics dans le cadre des dépistages organisés sont arbitraires et ne doivent pas nous exonérer de poursuivre ces examens à titre individuel après 74 ans, d’autant que la prise en charge financière est assurée.
Parlez-en à votre médecin.
Dr Claude Paumard,
Médecin régional des Pays de la Loire
Image par Teyssier Gwenaelle de Pixabay
