EXTRAITS ; Source : La lettre de l’économie du sport – N° 1214 – Vendredi 18 /09/2015
Le ministère des Sports publie un rapport sur l’évaluation du financement et des conditions de développement de l’apprentissage aux métiers du sport et de l’animation. Le premier du genre.
Le gouvernement vise 500.000 jeunes en apprentissage en 2017, contre environ 400.000 en moyenne en 2014. Or, depuis deux ans, les entrées en apprentissages ou en contrat de professionnalisation sont en net repli, en raison de la conjoncture économique mais aussi de mesures budgétaires contradictoires (550 millions de crédits rognés en 2013, un nouveau système d’aide à l’embauche réintroduit en 2014). Si l’apprentissage est en crise en France. Il n’y aucune raison que le secteur du sport échappe à cette crise. D’ailleurs, l’apprentissage dans le sport, avec 3.360 apprentis, « ne représente qu’une fraction modeste en volume de l’apprentissage interprofessionnel qui compte autour de 425.000 apprentis et dont il est l’une des composantes les plus faibles », explique le rapporteur Gérard Bessière, Inspecteur général de la jeunesse et des sports.
L’exercice était de nouveau car « le thème de l’apprentissage aux métiers du sport et de l’animation n’avait pas donné lieu, en tant que tel, à une mission d’évaluation de l’inspection générale de la jeunesse et des sports (IGJS), à l’exception notable de celui, plus sectoriel cependant, consacré au contrôle de l’apprentissage par les inspecteurs de la jeunesse et des sports publié en 2012 ».
Dans cet ensemble, le champ de l’animation est très faiblement représenté (124 contrats), de même que le secteur public, représenté par les communes et leurs regroupements (553 apprentis). Parmi les éléments positifs à retenir sur l’apprentissage dans les métiers du sport et de l’animation : des indicateurs de réussite élevés, comme un pourcentage de rupture des contrats "très faible" (6% contre 22% dans l’apprentissage interprofessionnel) et un taux d’insertion professionnelle « élevé » (85%).
La promotion de l’apprentissage à revoir
Pour ce qui est des obstacles spécifiques à son développement, le rapport note un déficit d’image, une méconnaissance avérée du dispositif de la part d’employeurs potentiels (notamment les collectivités territoriales), une information insuffisante des jeunes, une structuration encore embryonnaire du marché de l’emploi dans le secteur, une connaissance trop approximative des besoins d’emplois et des terrains de stages, et un positionnement institutionnel jusqu’à présent insuffisant.
Le rapport formule 18 préconisations, dont la promotion de l’apprentissage par le ministère des Sports. Le rapport plaide pour la conception d’ "une page internet des sites du ministère chargé de la jeunesse et des sports ciblée sur l’apprentissage, qui soit attractive et interactive". Côté organisation, il souhaite "la mise en place au sein de la direction des sports d’une mission ‘apprentissage’" et "la désignation d’un(e) chargé(e) de mission à plein temps", mais surtout la conception "au niveau ministériel, [d’] un modèle d’organisation et d’implantation des CFA aux métiers du sport et de l’animation, qui permette d’assurer entre les Creps [centres de ressources, d’expertise et de performance sportives] et les CFA, un couplage simplifié et relativement uniformisé, sous la forme d’unités de formation par apprentissage (UFA) ou de sections d’apprentissage".
En ce qui concerne les collectivités territoriales, le rapport préconise de valoriser "les atouts de l’apprentissage aux métiers du sport et de l’animation en termes d’insertion professionnelle des jeunes, auprès des conseils régionaux", et de susciter "auprès des conseils régionaux, en lien avec les branches professionnelles, l’établissement de conventions d’objectifs et de moyens (COM) relatives au développement de l’apprentissage aux métiers du sport et de l’animation".
Des apprentis partagés entre plusieurs employeurs
Parmi les autres propositions, l’une vise à recenser et promouvoir la création de groupements d’employeurs qui permettent aux entreprises, et notamment aux associations, de favoriser le recrutement d’apprentis selon le principe d’emplois partagés, ou encore celle allant dans le sens d’un aménagement du dispositif emplois du CNDS (Centre national pour le développement du sport) en ce qui concerne les aides au recrutement d’apprentis, "afin de réduire à 200 euros maximum le coût résiduel à la charge des employeurs".
Nombre d’apprentis
Sport 1.639
________________________________
Animation 124
________________________________
Tourisme social et familial 56
________________________________
Centres équestres 538
________________________________
Centres sociaux 75
________________________________
Secteur public 553
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Source : Fédération nationale des CFA SAT 2013
Le ministère des Sports publie un rapport sur l’évaluation du financement et des conditions de développement de l’apprentissage aux métiers du sport et de l’animation. Le premier du genre.
Le gouvernement vise 500.000 jeunes en apprentissage en 2017, contre environ 400.000 en moyenne en 2014. Or, depuis deux ans, les entrées en apprentissages ou en contrat de professionnalisation sont en net repli, en raison de la conjoncture économique mais aussi de mesures budgétaires contradictoires (550 millions de crédits rognés en 2013, un nouveau système d’aide à l’embauche réintroduit en 2014). Si l’apprentissage est en crise en France. Il n’y aucune raison que le secteur du sport échappe à cette crise. D’ailleurs, l’apprentissage dans le sport, avec 3.360 apprentis, « ne représente qu’une fraction modeste en volume de l’apprentissage interprofessionnel qui compte autour de 425.000 apprentis et dont il est l’une des composantes les plus faibles », explique le rapporteur Gérard Bessière, Inspecteur général de la jeunesse et des sports.
L’exercice était de nouveau car « le thème de l’apprentissage aux métiers du sport et de l’animation n’avait pas donné lieu, en tant que tel, à une mission d’évaluation de l’inspection générale de la jeunesse et des sports (IGJS), à l’exception notable de celui, plus sectoriel cependant, consacré au contrôle de l’apprentissage par les inspecteurs de la jeunesse et des sports publié en 2012 ».
Dans cet ensemble, le champ de l’animation est très faiblement représenté (124 contrats), de même que le secteur public, représenté par les communes et leurs regroupements (553 apprentis). Parmi les éléments positifs à retenir sur l’apprentissage dans les métiers du sport et de l’animation : des indicateurs de réussite élevés, comme un pourcentage de rupture des contrats "très faible" (6% contre 22% dans l’apprentissage interprofessionnel) et un taux d’insertion professionnelle « élevé » (85%).
La promotion de l’apprentissage à revoir
Pour ce qui est des obstacles spécifiques à son développement, le rapport note un déficit d’image, une méconnaissance avérée du dispositif de la part d’employeurs potentiels (notamment les collectivités territoriales), une information insuffisante des jeunes, une structuration encore embryonnaire du marché de l’emploi dans le secteur, une connaissance trop approximative des besoins d’emplois et des terrains de stages, et un positionnement institutionnel jusqu’à présent insuffisant.
Le rapport formule 18 préconisations, dont la promotion de l’apprentissage par le ministère des Sports. Le rapport plaide pour la conception d’ "une page internet des sites du ministère chargé de la jeunesse et des sports ciblée sur l’apprentissage, qui soit attractive et interactive". Côté organisation, il souhaite "la mise en place au sein de la direction des sports d’une mission ‘apprentissage’" et "la désignation d’un(e) chargé(e) de mission à plein temps", mais surtout la conception "au niveau ministériel, [d’] un modèle d’organisation et d’implantation des CFA aux métiers du sport et de l’animation, qui permette d’assurer entre les Creps [centres de ressources, d’expertise et de performance sportives] et les CFA, un couplage simplifié et relativement uniformisé, sous la forme d’unités de formation par apprentissage (UFA) ou de sections d’apprentissage".
En ce qui concerne les collectivités territoriales, le rapport préconise de valoriser "les atouts de l’apprentissage aux métiers du sport et de l’animation en termes d’insertion professionnelle des jeunes, auprès des conseils régionaux", et de susciter "auprès des conseils régionaux, en lien avec les branches professionnelles, l’établissement de conventions d’objectifs et de moyens (COM) relatives au développement de l’apprentissage aux métiers du sport et de l’animation".
Des apprentis partagés entre plusieurs employeurs
Parmi les autres propositions, l’une vise à recenser et promouvoir la création de groupements d’employeurs qui permettent aux entreprises, et notamment aux associations, de favoriser le recrutement d’apprentis selon le principe d’emplois partagés, ou encore celle allant dans le sens d’un aménagement du dispositif emplois du CNDS (Centre national pour le développement du sport) en ce qui concerne les aides au recrutement d’apprentis, "afin de réduire à 200 euros maximum le coût résiduel à la charge des employeurs".
Nombre d’apprentis
Sport 1.639
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Animation 124
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Tourisme social et familial 56
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Centres équestres 538
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Centres sociaux 75
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Secteur public 553
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Source : Fédération nationale des CFA SAT 2013
Compléments FFRS :
Attention, pour pouvoir prendre une personne dans ce cadre-là, il est obligatoire d’avoir un tuteur maître d’apprentissage qui possède au moins un diplôme professionnel de même niveau que la formation suivie par l’apprenti.
A l’image du CODERS 69 (Rhône) qui a décidé pour cette saison sportive de recruter un apprenti, pourquoi pas vous CORERS / CODERS ? Pourquoi ne pas suivre cet exemple et vous aussi, prendre un apprenti ?
Outre l’aide apportée par l’Etat, le coût résiduel pourrait être partagé avec la FFRS dans le cadre des contrats d’objectifs passés avec les CORERS et CODERS.
A l’image du CODERS 69 (Rhône) qui a décidé pour cette saison sportive de recruter un apprenti, pourquoi pas vous CORERS / CODERS ? Pourquoi ne pas suivre cet exemple et vous aussi, prendre un apprenti ?
Outre l’aide apportée par l’Etat, le coût résiduel pourrait être partagé avec la FFRS dans le cadre des contrats d’objectifs passés avec les CORERS et CODERS.