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QUAND LA MUSIQUE EST BONNE CONTRE PARKINSON


Il arrive que des dispositifs médicaux destinés à améliorer la santé publique trouvent aussi des applications non sanitaires. C’est le cas de BeatMove qui gagne à être connu des licenciés de la FFRS, en particulier des marcheurs, voire des randonneurs parkinsoniens.


BeatMove (www.beatmove.fr) est un système d’aide à la marche basé sur la synchronisation audiomotrice, comme le relate un article paru dans le numéro d’avril du magazine Jogging International. Sa vocation première est de dynamiser et de réguler le déplacement pédestre des personnes atteintes de la maladie de Parkinson, laquelle est, on le sait, une pathologie des troubles du rythme. 

Comment s’y prend-on ? « On analyse la cadence de marche du patient. Une fois ceci fait, on lui diffuse une musique dont le tempo est adapté à sa cadence, explique Guillaume Tallon, Président de BeatHealth. Concrètement, la musique est calée sur la pose du pied à chaque foulée afin de stabiliser cette dernière et d’inciter la personne à être la plus régulière possible. Puis, dans une deuxième phase, on accélère graduellement la musique afin d’accélérer la marche. Le tout en prenant soin de vérifier, en temps réel, que la personne se déplace effectivement de manière plus rapide. Et ainsi de suite jusqu’au stade où elle décroche. À ce moment-là, on maintient la musique à cette cadence afin de consolider les progrès réalisés. »

Apporter une information extérieure au cerveau afin de l’aider
La chose est simple dite comme ça. Mais comment ça… marche sur le plan neurologique ? « Dans la maladie de Parkinson, une structure centrale du cerveau - en l’occurrence, les ganglions de la base qui gèrent les programmes moteurs permettant, entre autres, de marcher de façon automatique ou encore, de planifier des mouvements sur un rythme régulier - fonctionne mal. En effet, la voie de sortie de cette structure est inopérante parce que les neurones dopaminergiques dégénèrent », détaille Loïc Damm, Directeur technique de BeatHealth.
Que faire pour pallier cette déficience ? On procède à un indiçage sensoriel, lequel consiste à apporter une information extérieure au cerveau afin de l’aider dans sa tâche. Celui-ci peut être visuel (bande au sol..), vibrant ou encore, comme en la matière, auditif. En somme, on connecte la personne à une horloge externe pour mettre en place de nouveaux réseaux susceptibles de compenser les troubles de l’horloge interne de son cerveau. Il fallait y penser…

Deux capteurs que l’on place aux chevilles
Quid de l’aspect logistique ? Il prend les allures d’un kit composé tout d’abord de deux capteurs que l’on place aux chevilles pour analyser la marche.
Vient ensuite un téléphone qui leur est relié en Bluetooth. Il comporte l’application analysant la cadence de marche via à un algorithme et diffuse une musique synchronisée avec la cadence.
Enfin, troisième pièce du puzzle, une paire d’écouteurs pour entendre cette dernière pendant que l’on déambule.

Alexandre Terrini

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